addictions numériques
Smartphone, mon précieux

Addictions numériques : Smartphone, mon précieux

Quand j’accouche d’un texte, quelque chose me tourmente et doit être expulsé pour que je puisse exorciser ce trouble. Je prends donc la plume aujourd’hui pour témoigner à la barre des accusés. Nous sommes nombreux à comparaître. Dans les études anthropologiques que les générations futures analyseront sans doute, notre glissement interpellera. Les deux mains jointes, un bijou rectangulaire logé entre nos doigts : le mobile, le portable, le smartphone, petit objet de culte du 21e siècle. Son système d’exploitation peut être Android ou iOS, mais il exploite surtout nos vies.

Addictions numériques : Le revers de la médaille technologique

En 2023, environ 5,35 milliards de personnes dans le monde possèdent un téléphone portable, représentant environ 66 % de la population mondiale. En ce moment même, je rédige ce texte au gré des mélodies et des tapotements sur le clavier de mon téléphone. Le monde pourrait bien s’écrouler. D’ailleurs, sommes nous encore certains que le monde est toujours là, devant nous ? Dans mon champ de vision, à travers les paysages, les salles de concert et tous les moments de vie, les visages se penchent légèrement vers le bas, toujours rivés sur ce petit cadre rétroéclairé, qui occulte une partie du monde.

L’avènement d’une nouvelle ère : Entre progrès et dérives

Avec la démocratisation des réseaux sociaux et des jeux mobiles, la dérive a commencé autour de 2007. Une contagion planétaire, une mutation éclair. De nouvelles lignes de code ont changé notre génétique. La pompe à dopamine et la mise en abyme de notre propre reflet nous ont catapultés dans une distorsion comportementale et sociétale sans précédent. Un outil n’est ni bon ni mauvais ; son utilisation façonne les contours de son impact.

Bénédiction ou malédiction ? Le smartphone et ses paradoxes

Pour certains, le smartphone représente une bénédiction : une connaissance infinie, un compagnon technologique qui concatène les équipements numériques autrefois novateurs. Mais cette bénédiction moderne arrive avec son lot de malédictions ancestrales. Le curseur de l’égocentrisme, de l’immobilisme, du matérialisme et de la solitude collective a été poussé bien plus loin que les graduations visibles sur l’échelle de l’histoire des peuples.

Réseaux sociaux et addictions numériques : Entre connexions virtuelles et vide hypnotisant

Prenons les réseaux sociaux, ces interfaces qui nous captivent avec des publications de personnes ou personnalités que nous aimons suivre. Nous partageons avec elles une affection ou une passion. Mais ces plateformes regorgent d’attrape-vie. Entre nos « likes » envoyés à nos proches et le déferlement de contenus courts, orchestré par un génie algorithmique, comment ne pas succomber au vide hypnotisant de ces formats ?

Le coût du temps perdu : Un enjeu crucial

Considérons qu’un adolescent acquiert son premier téléphone à l’âge de 12 ans. S’il passe 2h50 par jour uniquement sur les réseaux sociaux, ce qui correspond à la moyenne d’utilisation, et qu’il continue ainsi jusqu’à ses 80 ans, il perd environ 7 ans de vie sur ces plateformes. Pourtant, parmi ce flot d’addictions numériques, émergent aussi des histoires de connexions profondes, de rencontres improbables et d’idées partagées. Derrière chaque écran se cachent parfois des trésors de vie et d’humanité.

Vers une quête de sens : Se libérer de l’urgence permanente

Cependant, la majorité d’entre nous subit l’inexorable défilement des minutes, sans pouvoir reprendre le contrôle. Ce qui est à la fois drôle et déconcertant, c’est que je ne me souviens même plus comment j’occupais mon temps avant que ces multinationales ne captent toute mon attention. Vous pensez qu’un bon article doit offrir des solutions ? Peut-être, mais les solutions sont trop nombreuses et personnelles pour être énumérées ici. Pour ma part, le mal est plus profond : c’est la quête de sens qui nous manque pour réguler cette urgence à tout avoir, tout de suite, sans contrainte ni modération. La fuite en avant rencontre un mur lorsque nous nommons ce problème et commençons à l’extraire progressivement de nos routines. L’univers a horreur du vide. Je remplace désormais mes temps libres par des temps pleins : pleins de rêves, d’écriture et du sentiment que la majeure partie du tunnel a déjà été creusée. La lumière n’est plus qu’à quelques coups de pioche.

Conclusion : Patience et bienveillance sur le chemin de la déconnexion

Je finirai en vous disant : soyez patient et compréhensif avec vous-même et ce qui vous entoure. La joie enfantine est un état d’esprit qui se décide.

Roland Martinez BLOG – Regards Classe Moyenne

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La civilisation du poisson rouge » de Bruno Patino analyse comment les technologies numériques captent notre attention et propose des solutions pour lutter contre les addictions numériques.

Les recherches montrent une augmentation de l’addiction au téléphone et aux réseaux sociaux, surtout chez les jeunes, avec des risques sérieux pour la santé mentale. Des études révèlent une corrélation entre l’usage intensif des smartphones et la hausse des suicides et dépressions. Des expériences soulignent aussi les effets physiologiques et neurologiques de cette addiction. Addiction Au Téléphone : Quels Risques Pour La Santé Mentale ? – Forbes France