Nauvrage social Titanic Covid
Nauvrage social Titanic Covid

Introduction

Récemment, j’ai décidé de montrer à mes deux filles le film Titanic. En tant que parent, je m’efforce de leur offrir une culture cinématographique riche et variée, loin des contenus prémâchés et des scénarios remaniés à l’infini. Ce film, au-delà de son histoire d’amour tragique, est une fenêtre sur les inégalités sociales de l’époque. En le regardant, je n’ai pu m’empêcher de faire un parallèle avec notre époque actuelle, marquée par la pandémie de COVID-19. Deux périodes distinctes, mais un même constat : les privilèges dus à la classe sociale et à l’argent.

Le Titanic : Un Microcosme des Inégalités Sociales

Le Titanic, ce paquebot de rêve, était en réalité un microcosme des inégalités sociales de l’époque. Les passagers de première classe jouissaient de luxes inimaginables, tandis que ceux de troisième classe étaient relégués aux ponts inférieurs, souvent oubliés et négligés. Lorsque le navire a heurté l’iceberg, les canots de sauvetage ont été principalement réservés aux riches, laissant les plus pauvres à leur sort tragique. Les travailleurs en salle des machines, invisibles et essentiels au fonctionnement du navire, ont été parmi les premiers à périr, sacrifiés pour maintenir le fonctionnement du navire.

Le COVID-19 : Un Révélateur des Inégalités Modernes

La pandémie de COVID-19 a révélé des inégalités similaires dans notre société moderne. Les élites et les riches ont eu accès à des soins de santé de qualité et à des tests rapides, tandis que les personnes de la classe moyenne et les plus démunis ont souvent été laissés pour compte. De plus, les plus riches ont pu se réfugier dans leurs maisons secondaires, loin des zones urbaines les plus touchées, tandis que les autres devaient rester confinés dans des espaces souvent exigus. Les travailleurs essentiels, souvent mal payés, ont dû continuer à travailler malgré les risques, maintenant la société à flot au péril de leur propre santé. Ces travailleurs, tout comme les hommes en salle des machines du Titanic, ont été les héros invisibles de notre époque.

Le Mépris des Élites

Que ce soit en 1912 ou en 2020, le mépris des élites pour les classes inférieures est palpable. Sur le Titanic, les riches passagers regardaient souvent de haut ceux de troisième classe, les considérant comme inférieurs. De même, pendant la pandémie, certaines élites ont montré un mépris flagrant pour les travailleurs essentiels, les considérant comme facilement remplaçables. Les applaudissements et les bruits de casseroles à 20h pour remercier les soignants résonnent encore, mais il ne reste plus que les casseroles bien rangées dans les placards et quelques-unes utilisées pour exprimer la colère envers les décideurs.

Pourquoi Acceptons-Nous Cela ?

La question demeure : pourquoi les personnes de la classe moyenne acceptent-elles cette situation de tout temps ? La réponse est complexe. D’une part, il y a une certaine résignation, une acceptation tacite que « c’est ainsi que le monde fonctionne ». D’autre part, il y a l’espoir que, peut-être un jour, ils pourront eux aussi accéder à ces privilèges. Cette dualité entre résignation et espoir maintient le statu quo.

Conclusion

En montrant Titanic à mes filles, j’espère leur inculquer une conscience sociale et une compréhension des injustices qui perdurent à travers les âges. Que ce soit en 1912 ou en 2020, les privilèges dus à la classe sociale et à l’argent demeurent une réalité. Il est crucial de reconnaître ces inégalités et de travailler ensemble pour un monde plus juste et équitable.

Roland Martinez

BLOG – Regards Classe Moyenne