
Vide : Provoquer une Lame de Fond, Trouver un sens à sa vie moderne
Dans le silence assourdissant de nos soirées, une révolution intérieure gronde.
Englués dans une mort végétative entre 20h et 23h. La procrastination, la charge mentale et la paralysie intellectuelle sont les symptômes d’une maladie contemporaine. Tout n’est ni noir ni blanc, et ne répond pas à une logique binaire.
Nos routines semblent bénéfiques : le sport, les activités sociales, l’apprentissage d’une nouvelle langue… Pourtant, cette sensation d’être échoués sur une île déserte persiste. Pourquoi ce vide nous envahit il ? Nos routines quotidiennes ne suffisent pas toujours à trouver un sens à sa vie moderne
De légères palpitations et un ralentissement s’opèrent sans raison apparente. Une décompensation s’invite après le rush, quelques heures en slow motion. Un besoin irrépressible de passivité se monnaye sur ces précieuses minutes libres. Bloquer les pensées, boulonnés dans notre canapé, est un sucre rapide. Il se consomme vite et sans modération.
Mettre notre vie sur pause tous les soirs pour la reprendre au même point dès le petit jour. Nous nous réfugions dans une grotte pour éviter l’orage qui gronde dehors. Nos barrières ne répondent pas à la logique, mais à nos instincts les plus primaires. Le ciel et les montagnes sont immuables, tandis que nos angoisses se fixent sur l’éphémère.
Nous avons barricadé, caché toutes nos peurs derrière des remparts de brume, telle une déchetterie sur laquelle nous aurions étendu une belle nappe pour nous allonger. Comment briser ces chaînes pour nous réaliser pleinement ? Ne plus détourner la tête, se laisser envahir par ces flots de vérités longtemps ignorées.
Il va falloir mettre un sacré coup de canif dans le contrat que nous avons passé implicitement avec nous-mêmes. Nous avons peur de ne pas être à la hauteur, de nous épuiser. Peur de ne plus être aimés, de glisser sans rébellion vers la mort. Peur de nos propres sentiments.
Cette peur se manifeste dans nos hésitations quotidiennes – repousser un appel important, éviter une conversation difficile, ou remettre à demain nos rêves les plus chers.
Nous avons peur de lever nos masques et de révéler la personne vulnérable qui fait les cent pas dans sa prison mentale. Peur de nous effondrer et d’avoir mal à en crever. Bien installés devant tant d’écrans qui ne nous montrent rien de nous, nous choisissons l’agonie à feu doux.
Ou alors, nous décidons de traverser notre champ de mines intérieur et de faire exploser chaque peur qui enserre nos poitrines. Il faudra crier très fort, se rouler par terre comme les enfants entravés que nous étions.
Laissons déborder la marmite autant de fois que nécessaire. Soyons à l’écoute de cette lointaine angoisse qui nous rappelle de mettre pause. Vivons-la pleinement et laissons-la partir en paix. Ce passage nécessaire sera notre traversée du désert.
Au bout du chemin, la première vraie rencontre : uniquement nous. Un amour immuable pour cette petite chose fragile, ballottée de peur en rejet, va enfin trouver la paix.
Souhaitons nous l’amour sans condition de ce petit miracle du monde que nous sommes.
Commençons dès aujourd’hui par un petit geste d’amour envers nous-mêmes. Peut-être en écrivant une lettre à notre ‘moi’ intérieur, ou en osant exprimer une émotion longtemps réprimée. Car c’est dans ces petits actes de courage que naît la lame de fond qui transformera notre vie. Dans le silence assourdissant de nos soirées, une révolution intérieure gronde.
Roland Martinez
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